L'histoire :
À soixante-cinq ans, il est à l'âge des bilans. Elle en a moitié moins et rumine son chagrin. Celui d'avoir été plantée là avec ses deux filles par un mari volage parti pour une "femme moins usée". A priori, Pierre et Chloé n'ont pas grand chose à partager. Il en décide pourtant autrement, emmenant sa belle-fille sur un coup de tête pour quelques jours à la campagne. Au fil d'un long dialogue, ils vont peu à peu se livrer. Tombe alors le masque du "vieux con" autoritaire et hautain attribué un peu hâtivement par Chloé à son beau-père. L'homme renfermé aux jugements définitifs révèle une blessure et une sensibilité à fleur de peau, tandis que la jeune femme pleine de vie reprend le dessus sur l'épouse éplorée.
Ce que j'en ai pensé :
Lu d'une traite, ce cours roman de 155 pages est à l'image de ceux que j'ai déjà lus de Anna Gavalda. Je veux dire par là, qu'il respire la simplicité et tout le monde peut s'identifier à ses personnages. J'ai tourné les pages et sans même m'en rendre compte je l'avais déjà terminé.
Ce roman c'est un huis-clos entre Pierre le père d'Adrien, et Chloe la femme d'Adrien que ce dernier vient de quitter en lui laissant leurs 2 petites filles.
Le beau-père froid, limite méprisant, emmène sa belle-fille dans la maison de famille et finalement se livre comme jamais il ne l'avait fait avec personne.
Il lui avoue avoir été dans la situation de son fils, celui qui trompe, à la différence que lui est resté avec sa femme pour son petit confort quotidien, et pour les convenances sociales, mais l'amour n'était pas là et du coup il n'a jamais été heureux.
Son témoignage amène à se poser les questions sur la vie de couple et pas seulement sur l'adultère. Vaut-il mieux rester avec son conjoint pour ne faire de mal à personne mais sans s'épanouir, ou vaut-il mieux partir quitte à faire mal mais avec l'objectif d'être enfin heureux?
La lecture de cet roman amène le constat que quitter est une preuve d'honneteté vis à vis de son conjoint. Bien sûr, quand on est celui qui est quitté, on n'appréhende pas les choses de la même façon, mais cela fait réfléchir quand même.